Du lac de retenue à la ligne de contact

Les trains utilisent une électricité particulière, appelée courant de traction. Aux CFF, il provient à 90% de la force hydraulique, celle de huit centrales détenues en propre, d’autres en participation ou sous contrat de fourniture. Mais quel chemin suit l’électricité jusqu’à la ligne de contact ?

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Source: @sbbcffffs Instagram

1. Stocker l’eau

L’eau est accumulée à la plus haute altitude possible. En effet, plus le dénivelé entre le lac de retenue et la centrale est fort, plus la quantité d’énergie que l’on peut produire est importante.

2. Produire de l’énergie

Guidée par les conduites qui l’acheminent jusqu’aux turbines, l’eau dévale du lac de retenue avec une forte pression.

3. Produire du courant électrique

Sous la pression de l’eau, la turbine commence à tourner. L’énergie de rotation entraîne un générateur, qui la transforme en courant électrique.

4. Augmenter la tension

Un transformateur augmente la tension du courant afin qu’il puisse être injecté dans le réseau haute tension des CFF.

5. Convertir la fréquence

Le courant provenant du réseau traditionnel, et non d’une centrale hydraulique des CFF, a une fréquence de 50 hertz. Un convertisseur transforme donc le courant normal en courant de traction de 16,7 hertz. Ce courant «converti» représente un quart du courant de traction des CFF.

6. Distribuer le courant

Le réseau haute tension fait office de ligne de transport. Il achemine le courant de traction (16,7 hertz et 134 kilovolts).

7. Injecter le courant de traction

Avant d’envoyer le courant dans la ligne de contact, un autre transformateur (sous-station) convertit le courant haute tension (134 kilovolts) en courant à 15 kilovolts. Les CFF possèdent plus de 70 sous-stations. 90% du courant de traction des CFF provient des centrales hydrauliques du groupe.

Pour produire un kilowattheure (kWh), il faut un mètre cube d’eau (1000 l) et un dénivelé de 367 mètres.

Un million de kilowattheures équivalent à un gigawattheure (GWh). Les CFF (et 15 chemins de fer privés) consomment 2157 gigawattheures de courant de traction par an (2020).

Avec un kilowattheure, un train Intercity parcourt 130 mètres.

Cet article est paru à l'origine dans le magazine de voyage «via». Le magazine paraît six fois par an et est disponible dans presque toutes les stations de Suisse. Dans les trains, le magazine est souvent suspendu au-dessus des sièges : cela vaut la peine d'y jeter un coup d'œil !