-
Dans son article du 8 septembre, le SonntagsBlick indiquait que plusieurs centaines de femmes auraient déjà été victimes de harcèlement sexuel aux CFF. En mars, les CFF ont communiqué en interne les principaux résultats : douze pour cent des personnes interrogées ont fait état de discrimination, sept pour cent de mobbing et quatre pour cent de harcèlement sexuel. Les CFF ne donnent pas de résultats plus détaillés sur cette enquête interne effectuée auprès de leur personnel. Markus Jordi, membre de la Direction du groupe CFF et responsable Human Resources, a déclaré au SonntagsBlick : « Nous pouvons confirmer que les femmes sont plus souvent victimes de discrimination et de harcèlement sexuel. C'est aussi le reflet de la société. En tant qu'entreprise de 35 000 collaborateurs, les CFF devaient malheureusement s’attendre à de tels résultats, sur la base d'études comparatives. »
-
Les CFF appliquent une tolérance zéro en matière de discrimination, de mobbing et de harcèlement sexuel, et travaillent sans relâche à la prévention et à la sensibilisation.
-
Pour les CFF, chaque cas est un cas de trop. Une enquête est réalisée sur chaque cas signalé. Si les accusations sont confirmées, des mesures sont prises. Cela peut aller jusqu'au licenciement. Selon les cas, des conséquences pénales ne sont pas non plus exclues.
Mise à jour du 13.10.2024: Déclaration de confidentialité: les faits présentés par le SonntagsBlick sont erronés.
Le 13 octobre 2024, le SonntagsBlick a rapporté que les CFF avaient modifié la déclaration de confidentialité «après les révélations du SonntagsBlick et les protestations du monde politique», parlant alors d’une «volte-face» du groupe. Cette affirmation est incorrecte.
En réalité, les CFF avaient déjà décidé il y a quelques mois, donc bien avant le premier article du SonntagsBlick daté du 8 septembre et les recherches menées par le journaliste, d’adapter la déclaration de confidentialité, ce à la suite de réactions internes. La nouvelle version de la déclaration a été appliquée pour la première fois mi-août 2024. Le journaliste n’a posé de questions au sujet du texte modifié que fin septembre, raison pour laquelle ce point n’a pas été abordé dans les premières réponses fournies par les CFF.
Quel est l’objet de la déclaration de confidentialité? Elle sert à protéger à la fois la victime potentielle et l’auteur potentiel de l’infraction et garantit l’objectivité de l’enquête. Cette manière de procéder a fait ses preuves. Le texte modifié, valable depuis la mi-août, porte sur les points ciaprès: les personnes concernées peuvent s’entretenir avec des personnes de confiance proches dans le cadre d’une enquête en cours. De plus, la confidentialité est limitée à la durée de l’enquête formelle.
Communiqué du 8 septembre 2024
L'année dernière, le service social des CFF a ouvert 36 dossiers pour harcèlement sexuel. Cela signifie également que de nombreux cas ne sont pas signalés. Markus Jordi : « Le nombre élevé de cas non déclarés est malheureusement aussi le reflet de la société. Certaines victimes craignent des conséquences négatives si elles se manifestent. Les CFF sont d'avis qu'on ne peut pas se résigner, et que la société dans son ensemble doit redoubler d'efforts dans ce domaine. »
Il faut souligner que l’enquête auprès du personnel est un outil de travail interne, donc à usage interne. Tant la Direction du groupe que le Conseil d’administration des CFF se sont penchés sur les résultats de l’enquête et ont clairement exprimé la nécessité de tout mettre en œuvre pour éviter le dépassement des limites. Le sujet est important pour tous les domaines d’activité.
«Nous rejetons sans réserve le reproche que les CFF en font trop peu. Les CFF appliquent une politique de tolérance zéro à l’égard de la discrimination, du mobbing et du harcèlement. Les principes sont fixés de manière claire et sans équivoque et sont accessibles à toutes et à tous. Ils sont communiqués lors de l’entrée aux CFF et régulièrement rappelés dans le cadre de formations et de mesures de sensibilisation.»Markus Jordi, membre de la Direction du groupe CFF et responsable Human Resources
Les résultats se situent dans la moyenne suisse
Comme dans l’ensemble de la société, le nombre de cas non déclarés est élevé. Le rapport de gestion présente les chiffres reflétant les cas effectivement examinés. Les résultats de l’enquête correspondent aux attentes définies dans les études nationales et internationales sur la discrimination, le mobbing et le harcèlement. Ils constituent le fondement de mesures de sensibilisation plus ciblées au sein des CFF. Les résultats ont été publiés en interne et discutés au sein de différentes équipes de direction. De plus, un e-learning sera élaboré à l’attention des cadres.
Les CFF ont en outre fait analyser leurs processus de traitement de la discrimination, du mobbing et du harcèlement (sexuel) par un organisme externe. Cela, dans l’optique d’une professionnalisation accrue. Les expertes et les experts confirment que ces processus et dispositifs correspondent aux connaissances les plus avancées en la matière. La sensibilisation constante au sein de toute l’entreprise, en vue de créer un environnement de travail autant que possible exempt de discriminations, est une tâche de longue haleine à laquelle les CFF travaillent sans relâche.
«Malgré tous leurs efforts, les CFF ne peuvent pas exclure totalement que des cas isolés de dépassement des limites se produisent parmi leurs plus de 35 000 collaboratrices et collaborateurs dans plus de 150 professions. C’est précisément pour cette raison qu’une enquête avec accompagnement externe a été menée. Les CFF veulent savoir où et dans quelles unités organisationnelles de tels manquements se produisent. Sur cette base, les CFF peuvent prendre des mesures ciblées. La réalisation d’une telle enquête n’est ni obligatoire ni habituelle. Les CFF envoient ainsi des signaux clairs, créent un engagement et assument leurs responsabilités.»Markus Jordi, membre de la Direction du groupe CFF et responsable Human Resources