CEO : «J’aimerais favoriser les congés sabbatiques de manière ciblée.»

Dans le cadre d’un entretien vidéo, Andreas Meyer, CEO des CFF, relate son congé sabbatique. S’il a bien profité de cette période, il se réjouit d’être de retour. Cette vidéo est aussi l’occasion de remercier tous les collaboratrices et collaborateurs CFF pour leur dévouement durant son absence.

Temps de lecture: 4 minutes

Source: CFF

CFF News: Andreas, tu as été deux mois absent. Vraiment?

Andreas Meyer : J’ai beaucoup apprécié mon congé sabbatique. Cela faisait plus de vingt-cinq ans que tous les jours, sans exception, j’ai au moins consulté mes e-mails ou liquidé un SMS professionnel. J’y ai complètement renoncé pendant les deux derniers mois. Et cela m’a vraiment fait du bien.
Bien sûr, j’ai vu tout ce qui s’est passé. Mais nous sommes une super équipe et la confiance est là, également avec le Conseil d’administration. Nous avons défini un bon agenda assorti de bons objectifs. Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui ont rendu ce congé possible. En effet, ce ne serait pas possible sans un travail d’équipe.

CFF News: À présent, la question que tout le monde attend: qu’as-tu fait pendant ces deux mois?

Andreas Meyer : J’ai simplement fait ce que je voulais, sans avoir planifié grand-chose.
D’abord, je suis parti quelques jours avec mes parents. J’ai plié la chaise roulante de mon père pour la mettre dans la voiture, et j’ai vécu avec eux des jours d’une intensité difficilement imaginable. J’ai vraiment passé de bons moments: des dégustations en Bavière, des choses de ce genre.
Et puis j’ai fait un safari sous-marin à Bali. De l’escalade en montagne.
J’ai lu quelques livres, mais aucun sur les transports publics. J’ai essayé de nouveaux grands huit.
Mais tout cela est resté assez improvisé. J’ai laissé aller les choses, j’ai beaucoup observé et vécu de belles expériences.

CFF News : Beaucoup, oui. Y a-t-il des anecdotes amusantes à raconter?

Andreas Meyer : Oui, il y en a eu. À Bali, j’ai particulièrement apprécié cette soirée passée, incognito, en compagnie de Balinais, Un pur moment de plaisir.

CFF News : Tout était donc très spontané. Quel est ton bilan de ce congé sabbatique?

Andreas Meyer : Oui, s’absenter de la sorte – certes pas chaque semaine, et pas pour toutes les vacances – mérite d’être favorisé, à tous les niveaux. Déconnecter complètement une fois par an, faire entièrement confiance à ses suppléants. Je crois que cela devient important à une époque où tout va de plus en plus vite et où nous sommes fortement sollicités.
De plus, et c’est encore plus évident en prenant du recul, nous fonçons à pleins gaz dans de nombreux domaines. Mais parfois, et je le dis aussi pour moi, nous avons aussi le droit de relâcher la pression par moments. Une fois qu’on a vu tout cela de l’extérieur, lorsque l’on consulte la revue de presse quotidienne, je constate que nous nous prenons parfois très au sérieux; il arrive aussi que nous prenions ce que les autres disent de nous plus au sérieux que nécessaire.
Et puis, si vous y arrivez: j’apprécierais que vous puissiez dire, aussi par rapport à moi-même, lorsque c’est un peu tendu: «Hé, détends-toi!»

CFF News : Et qu’est-ce que tu ramènes de ce congé sabbatique?

Andreas Meyer : J’apprécie les CFF, et j’ai compris à quel point je les aime. À présent, j’ai surtout hâte de reprendre contact avec les collègues. J’ai compris que j’avais un rapport vraiment amical avec un grand nombre d’entre eux. Alors, pour commencer, je me réjouis de toute occasion de reprendre contact.
Autre chose: j’ai entendu dire que certains collègues ont pensé que j’ai passé ces deux mois à lire des livres sur les CFF, et se sont demandé ce que j’en aurai retiré.
Je vais les décevoir: je n’ai vraiment rien fait, et n’apporte rien non plus. J’aimerais plutôt savoir quelles sont vos réflexions et vos considérations. Ces prochaines semaines, nous aurons une excellente base pour aborder ces questions lors des Performance Camps, qui seront l’occasion de réfléchir à notre ambition et à notre agenda, ainsi que la mise en œuvre de notre formule magique: déléguer les responsabilités vers le bas et vers l’extérieur. Je m’en réjouis énormément.