Bon résultat au premier semestre 2018

S’établissant à 292 millions de francs, le résultat du groupe a quasiment doublé par rapport au premier semestre 2017. Quelles en sont les raisons?

Le bon résultat est le fruit de l’investissement des collaboratrices et collaborateurs. Ils ont contribué à l’augmentation des recettes et à la hausse de l’efficacité, par exemple dans le cadre de «RailFit20/30». Ce programme se déroule bien. Les CFF comptent réaliser des économies de l’ordre d’un milliard de francs d’ici à la fin 2018. Vraisemblablement, 10% de ces économies seront obtenues via la suppression de postes.

Au vu du bon résultat et des économies réalisées dans le cadre du programme «RailFit», pourquoi faut-il fournir des efforts supplémentaires?

L’obtention d’un bon résultat semestriel est une étape importante pour assurer le financement des CFF sur le long terme. Mais cela ne suffit pas. Il est donc important que les CFF ne relâchent pas leurs efforts afin de rester durablement un chemin de fer fort et participer activement au développement de la mobilité de demain. Ils doivent aussi pouvoir compter sur des collaborateurs motivés et bien formés. Les CFF constituent un fonds à hauteur de 10　millions de francs pour financer la mise en œuvre du virage numérique sous l’angle de l’entrepreneuriat et du partenariat social. Il sert à financer des études sur la transformation numérique et son incidence sur le monde du travail de demain, à organiser des projets de recherche et à épauler les collaborateurs dont le travail est largement remodelé dans ce contexte de mutation.

Comment se porte CFF Cargo?

CFF Cargo renoue avec les bénéfices et enregistre un résultat de 3,40 millions de francs (premier semestre　2017: -25,0 millions de francs). Cette progression s’explique surtout par l’augmentation du chiffre d’affaires dans les secteurs du trafic par wagons systématique et du trafic par trains complets. Les mesures d’assainissement portent également leurs fruits. Le second semestre s’annonce difficile, car un durcissement de la situation caractérise généralement la deuxième partie de l’année. Par ailleurs, le passage au nouvel outil de planification «CAROS» générera des dépenses supplémentaires uniques. À partir de 2019, CFF Cargo aura un manque à gagner allant jusqu’à 10 millions de francs par an en raison de la suppression de l’indemnité versée pour le fret ferroviaire.

Est-il possible d’utiliser les bénéfices réalisés par le groupe pour assainir CFF Cargo?

La Confédération oblige CFF Cargo à exploiter une offre autofinancée en trafic marchandises. Pour rester durablement bénéficiaire, CFF Cargo mise sur un plan d’assainissement et de développement. L’objectif consiste à atteindre l’équilibre d’ici à 2020 puis à être à même d’effectuer des réinvestissements à l’horizon 2023.

Dans quelle mesure ce bon résultat bénéficie-t-il à la clientèle?

Les CFF ont réservé à leurs clients différentes mesures. En voici quelques-unes:

• Augmentation du nombre de billets dégriffés: au second semestre, les CFF proposeront des billets dégriffés supplémentaires, avec une réduction pouvant atteindre 70% par rapport au prix normal, pour une valeur de 30 millions de francs. Après avoir annoncé des mesures tarifaires de plus de 50 millions de francs en mars dernier, les CFF baissent ainsi leurs prix de 80 millions en 2018.

• Ils suppriment également les frais de réservation d’un montant de 10 francs appliqués au trafic voyageurs international.

• Hausse du nombre de collaborateurs au guichet et au Contact Center aux heures de pointe.

• Baisse des prix sur la carte de la voiture-restaurant: l’eau minérale sera ainsi proposée à 3.50 francs et les boissons sucrées à 4.60 francs, contre 5.40 francs auparavant.

Dans quelle mesure ce bon résultat profite-t-il aux commanditaires?

L’amélioration du degré de couverture des coûts en trafic régional profite à la Confédération et aux cantons, en tant que commanditaires. Ce ratio passe de 59,3 à 61,3%. Le degré de couverture des coûts mesure la couverture des coûts par le voyageur, c’est-à-dire le rapport entre les produits commerciaux et les coûts complets résultant de l’exploitation des lignes en trafic régional. Les autres coûts sont supportés par la Confédération et les cantons. Sur le long terme, une amélioration du taux de couverture des coûts se traduit par une diminution des indemnités versées par la Confédération et les cantons.