«La mondialisation croissante des marchés conduit à une hausse du fret d'outre-mer conteneurisé et cette évolution ne s'arrête pas aux portes de la Suisse», souligne Nicolas Perrin, CEO de CFF Cargo, à Munich. Pour les années à venir, toutes les études prévoient une hausse fulgurante du volume de conteneurs devant être transportés des ports maritimes à l'arrière-pays. L'infrastructure actuelle de la Suisse n'étant pas suffisante, une stratégie de terminaux nationale est nécessaire pour instaurer les capacités requises pour le transbordement voie fluviale-rail et rail-rail. Avec les terminaux prévus à Bâle Nord et le gateway Limmattal, dans lequel peuvent être acheminés des trains de marchandises de près de 700 mètres de long, CFF Cargo souhaite s'équiper pour l'avenir.
Dans le même temps, Nicolas Perrin s'est prononcé en faveur d'une coopération plus étroite avec les transports routiers: «Il s'agit d'un système global performant et sans partenaire sur la route, la logistique ne fonctionne pas». C'est pourquoi CFF Cargo mise, en complément au trafic de marchandises par wagons complets existant - sur le développement du TC en Suisse. Grâce au regroupement des transports ferroviaires sur des distances plus longues et la distribution capillaire des marchandises à l'aide de poids lourds, il s'agit de créer une solution écologique et efficace dans l'intérêt des clients. «Nous conjuguons ainsi les avantages du rail et de la route et acquérons en même temps de nouvelles possibilités de croissance», a déclaré lors de la conférence Daniel Bürgy, chef de la Vente chez CFF Cargo.
Le trafic combiné avec trains-navettes constitue déjà un facteur essentiel dans l'activité internationale sur l'axe nord-sud, de la Mer du Nord et du bassin de la Ruhr vers l'Italie, cette activité ayant été affectée à la filiale SBB Cargo International qui fut fondée en collaboration avec l'entreprise de transport HUPAC. «Nous nous concentrons fortement sur les flux de marchandises globaux et avec notre concept, nous simplifions le transbordement et le transport terrestre au sein de la chaîne logistique mondiale», a déclaré Michail Stahlhut, CEO de SBB Cargo International, à Munich, formulant ainsi l'exigence de la société agissant sur le marché indépendamment des deux sociétés mères.
Face aux discussions politiques intenses qui ont cours actuellement en Suisse sur l'avenir du trafic ferroviaire de marchandises sur tout le territoire, les CFF se prononcent très clairement - selon Nicolas Perrin - en faveur d'une société de fret solide et performante, orientée sur l'entreprise et qui poursuit son développement: «Nous réalisons déjà à ce jour un quart de la prestation de transport totale en Suisse et souhaitons développer cette position».