Suites de la collision de Granges-Marnand: Les CFF prennent des mesures.

Après l’accident de Granges-Marnand, le 29 juillet 2013, les CFF ont entrepris des examens approfondis, ont pris des mesures immédiates et étudient des mesures supplémentaires. La sécurité est un objectif central de l'entreprise ; elle a la priorité absolue. A Granges-Marnand et dans six autres gares, les CFF réintroduisent immédiatement l’autorisation de départ par le chef de la circulation. En outre, les CFF renforcent les cercles de qualité internes avec de nouveaux collaborateurs comme les mécaniciens, les chefs circulation des trains ou les agents de train. A moyen et à long terme, les CFF accélèreront l’équipement de 1’700 signaux d’une installation du contrôle de la vitesse des trains et analyseront le processus de départ des trains. Andreas Meyer, Directeur général exécutif des CFF, Jeannine Pilloud, responsable de division Voyageurs et Philippe Gauderon, responsable de la division Infrastructure, s’exprimaient devant les médias vendredi matin. Ils ont aussi présenté les autres mesures prises dans l’intérêt de la sécurité.

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„Le chemin de fer suisse est sûr et il le sera encore plus“, a affirmé Andreas Meyer, directeur général exécutif des CFF. Ces dernières années, le nombre d’accidents sur le réseau ferroviaire suisse a diminué. „Nous analysons évidemment chaque erreur et chaque accident de manière systématique. C’est aussi le cas pour l’accident de Granges-Marnand. Si l’analyse met en évidence des failles, nous prenons les mesures nécessaires.“ Après la collision de deux trains régionaux le 29 juillet 2013 dans le canton de Vaud, les CFF ont initié des études approfondies et ont mis sur pied un groupe de travail interne «sécurité ferroviaire après Granges-Marnand». Les premières conclusions du Service d'enquête suisse sur les accidents (SESA) et les discussions avec les partenaires sociaux ont été prises en compte. Ces analyses se poursuivront ces prochains mois.

A la fin 2011, les CFF avaient décidé d’équiper 1’700 signaux supplémentaires («programme 1’700») d’une installation de surveillance de la sécurité d’ici 2020. Après l’accident de Neuhausen, ce programme a été accéléré, afin de permettre son bouclement fin 2018 déjà. Une nouvelle accélération de ce programme est à l’étude actuellement. D’autres mesures sont actuellement également examinées: analyse du processus de départ, révision de la stratégie qui suivra le «programme 1’700» et concept global de développement pour la ligne de la Broye.

Principe du double contrôle dans six gares

Culture de la sécurité

Système de contrôle des trains: la Technologie ETCS en cours d‘équipement

Entretemps, les systèmes SIGNUM et ZUB sont arrivés en fin de vie. Depuis 2011, ils sont remplacés par des composants ETCS, qui représentent un changement technologique, mais n’offrent aucune fonctionnalité supplémentaire comme un contrôle de la vitesse. Le remplacement des SIGNUM fait partie de notre planification à moyen terme» a expliqué Philippe Gauderon, responsable de CFF Infrastructure. «Ainsi, nous pourrons maintenir le haut niveau de sécurité du système. D’autres mesures seront nécessaires, afin de maintenir nos standards de sécurité malgré l’utilisation toujours plus importante du réseau». Selon la planification actuelle, l’équipement du réseau sera terminé à la fin 2017. Parallèlement à ce changement technologique et comme décidé en 2011, 1700 signaux seront équipés d’une installation de contrôle de la vitesse, ce qui diminuera les risques par deux. Cet équipement était initialement prévu pour 2020, mais il a été avancé à 2018. Actuellement, les CFF étudient la possibilité d’accélérer une nouvelle fois ce processus.

Poser les bases de la surveillance des trains de demain

Actuellement, la stratégie des CFF prévoit d’installer l’ETCS 2 dès 2025 lors du renouvellement normal des appareils d’enclenchement. Les CFF analysent si une accélération est possible. L’équipement du réseau entier nécessiterait cependant le remplacement de tous les anciens appareils d’enclenchement, ce qui générerait des coûts de 2 milliards de francs.