Le point sur le projet de nouveau système de mesure de l’affluence

Les CFF ont décidé d’attribuer le marché du système de mesure de l’affluence à Swisscom Broadcast, qui satisfait globalement le mieux aux critères d’adjudication. Le système du nouveau soumissionnaire sera introduit progressivement à partir de 2024.

Jusqu’à présent, nous enregistrions le nombre de personnes qui entraient dans la gare et en sortaient ainsi que, parfois, le nombre de personnes présentes dans la gare. Nous ne représentions les flux de personnes qu’occasionnellement. Le système de Swisscom Broadcast devrait permettre de le faire plus souvent. Ainsi, les CFF pourront renforcer le niveau de sécurité dans les gares de manière ciblée, optimiser les plans de nettoyage et veiller à ce qu’une offre appropriée soit disponible au bon endroit.

Le système du nouveau soumissionnaire sera introduit progressivement à partir de 2024. L’étape initiale consistera à remplacer les systèmes déjà utilisés dans certaines gares. D’autres gares recevront le nouveau système à partir de 2025. Des informations sur l’utilité et le fonctionnement ainsi qu’une liste des gares équipées d’un système de mesure sont disponibles sur la page consacrée aux flux de personnes.

Les CFF entendent rendre les gares aussi sûres et agréables que possible. Ils doivent garantir la sécurité des lieux et la renforcer là où c’est nécessaire, optimiser les plans de nettoyage, identifier les goulets d’étranglement, gérer correctement les flux de personnes et veiller à ce que la bonne offre se trouve au bon endroit, par exemple les distributeurs de billets ou les magasins d’alimentation. En résumé, les informations sur les flux de personnes servent à dimensionner, optimiser et entretenir les gares et l’ensemble du système ferroviaire.

La clientèle profite de gares sûres et bien conçues, bénéficie d’un nettoyage bien organisé, d’informations et de sièges placés aux bons endroits et de passages correctement dimensionnés. Lors de projets de transformation, les informations recueillies permettent aux CFF de dimensionner correctement les structures d’accès du public. En outre, les clients rencontrent ainsi moins d’obstacles et de goulets d’étranglement; ils sont identifiés et évités d’emblée. Enfin, la clientèle trouve les bons magasins et l’offre de vente adéquate, exactement là où elle correspond à ses attentes.

La protection des données est essentielle pour les CFF. C’est pourquoi les CFF ont conçu le système de mesure de sorte à ne pas collecter de données personnelles. Tout risque de violation de la protection des données est donc écarté. Les CFF ont néanmoins réalisé une analyse d’impact sur la protection des données (document disponible uniquement en allemand) pour l’offre reçue et l’ont soumise au préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT). Ce dernier ne s’oppose pas à l’utilisation du système de mesure de l’affluence définie dans ladite analyse.

Non, l’objectif premier est d’accroître la sécurité et d’optimiser notre offre. Cela implique notamment de proposer les bons services aux bons endroits, par exemple en installant des distributeurs de billets ou des commerces alimentaires là où les voyageuses et voyageurs en ont le plus besoin. Bien entendu, les chiffres d’affaires sont également au rendez-vous lorsque l’offre dans les gares correspond à ce que la clientèle recherche.

Non. Les CFF utilisent d’ores et déjà un système de mesure de l’affluence. Depuis plus de dix ans, ils dénombrent les usagers des plus grandes gares de Suisse. Depuis deux ans, ils font de même sur les quais.

Non, rien de tout cela. Le système que les CFF souhaitent acquérir doit uniquement relever les flux de personnes, mais sans distinguer les individus ni capter d’images. C’est déjà le cas aujourd’hui et il en ira de même à l’avenir.

L’appel d’offres Simap initial était formulé par des professionnels pour des professionnels. Il était donc très technique. Il était aussi ambigu par endroits, ce que les CFF regrettent.

Les CFF comprennent les craintes qui ont été exprimées concernant la collecte et l’utilisation des données. Ils saluent le débat public qui s’est fait jour à ce sujet.

Comme annoncé lors de la conférence de presse de bilan organisée à la mi-mars 2023, après avoir examiné les tenants et aboutissants du projet, les CFF ont décidé de renoncer, dans l’appel d’offres relatif à un nouveau système de mesure de l’affluence, aux segmentations de la clientèle proposées en option, telles que l’âge, le sexe ou la taille (voir l’article CFF News «Flux de personnes dans les gares: les CFF se concentrent sur les fonctions clés et renoncent à la segmentation»), car l’utilité pour l’activité principale qu’est le transport ferroviaire n’est pas suffisamment établie. En outre, les CFF ont entendu et pris au sérieux les craintes exprimées par les milieux politiques et le public. Aussi ont-ils temporairement interrompu l’appel d’offres début avril pour en publier une version modifiée, sans l’option de segmentation, le 12 juin 2023.

Le système de mesure de l’affluence et la vidéosurveillance sont deux choses complètement différentes et indépendantes l’une de l’autre. Dans le cas du système de mesure de l’affluence, aucune image n’est capturée, contrairement à la vidéosurveillance.

Il est essentiel, pour garantir la sécurité et satisfaire aux besoins d’information des voyageuses et des voyageurs dans les transports publics, d’installer des caméras et des écrans d’information à la clientèle dans les trains. Les CFF publieront prochainement un appel d’offres à ce sujet. Les nouveaux équipements seront installés dans les trains que nous acquerrons à l’avenir. Les écrans doivent répondre en tout point aux exigences de la loi sur l’égalité pour les handicapés (LHand) et au principe de l’efficacité énergétique. Quant aux caméras, elles doivent être conformes aux exigences de l’ordonnance sur la vidéosurveillance dans les transports publics (OVid-TP). Elles assurent depuis plus de 20 ans la protection des voyageuses et des voyageurs, du personnel et de l’exploitation.

Les CFF utilisent la vidéosurveillance aussi bien pour la protection et la sécurité de la clientèle et du personnel que pour des raisons d’exploitation. Pour les CFF, la surveillance vidéo est un élément important pour renforcer le niveau de sécurité à bord des trains, pour la clientèle comme pour le personnel. En cas d’agression contre le personnel, les images servent en outre de preuve importante en cas de plainte pénale. La vidéosurveillance dans les trains aide également les CFF à apporter une aide immédiate en cas d’urgence (y compris médicale). Si quelqu’un appuie sur le bouton SOS à bord d’un train, des images sont transmises à la centrale d’intervention de la Police des transports pour la suite des opérations de secours.

Actuellement, il y a environ 2400 caméras vidéo dans les gares, les immeubles et autres infrastructures et environ 22 300 caméras vidéo dans les trains. L’utilisation de caméras vidéo est clairement réglementée par l’ordonnance sur la vidéosurveillance dans les transports publics (OVid-TP).