Voiture électrique ou train? Et l’e-bike est-il vraiment durable?

La mobilité électrique est un sujet très en vogue. Mais quel moyen de transport l’emporte dans la course à l’écobilan? Voici quelques données pour parfaire vos connaissances et briller en société.

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Alimenté en énergie durable depuis plus de 100 ans en Suisse, le train est considéré comme l’un des moyens de transport les plus durables. Aujourd’hui, 90% du courant ferroviaire est déjà issu d’énergies renouvelables, l’objectif étant fixé à 100% d’ici à 2025. Un voyage en train génère près de 7 g de CO2 par kilomètre. Ce chiffre peut paraître impressionnant, mais la comparaison avec les autres moyens de transport suisses ci-après remet les choses en perspective:

La voiture électrique 

La mobilité électrique ne manque certainement pas d’atouts: pas d’énergies fossiles, systèmes de chargement pratiques ou, entre autres, grande longévité. Toutefois, son bilan carbone est nettement supérieur à celui d’un train. Les émissions de CO2 par kilomètre sont de 7 g pour le train, contre 89 g pour la voiture électrique sur la base du mix de courant moyen suisse.

Émissions de CO2

Environ 89 g de CO2 par kilomètre pour un trajet moyen en véhicule électrique. En train, l’impact sur le climat est environ 90% inférieur.  

Le vélo 

Particulièrement apprécié dans les zones urbaines, le vélo est non seulement l’un des moyens de transport les plus écologiques, mais il est aussi bien souvent le plus rapide en ville. Par ailleurs, le vélo combiné au train permet de se déplacer confortablement, ce qui est positif pour l’écobilan comme pour sa propre santé (bien évidemment, toujours en portant un casque stylé).  

Émissions de CO2

Le deux-roues émet environ 8 g de CO2 par kilomètre. Ce n’est pas le trajet en lui-même qui est source d’émissions, mais la fabrication, l’entretien et l’élimination du vélo ainsi que l’infrastructure requise.  

Le vélo électrique 

La part des vélos électriques vendus par rapport aux vélos classiques est en augmentation constante depuis 20 ans. En 2020, les e-bikes représentaient 34,1%* (source: statista.com) des ventes de vélos, tous types confondus.  

Consommation de CO2

Avec des émissions d’environ 14 g de CO2 par kilomètre, le vélo électrique est bien placé. La différence avec le deux-roues classique tient à la fabrication et à l’élimination, la batterie jouant un rôle important. En revanche, il génère indirectement davantage d’émissions, dans la mesure où l’électricité nécessaire au trajet doit être produite.  

À pied 

Voici le moyen de déplacement le plus logique. En marchant, tout comme en faisant du vélo, nous ne consommons que notre propre énergie et rejetons du CO2. 

Émissions de CO2

Plus précisément, le CO2 rejeté par la respiration correspond aux émissions biogéniques du cycle de carbone. Rapportée au potentiel d’effet de serre, cette valeur est quasiment nulle. Raison pour laquelle la course à pied est également considérée comme neutre en CO2.   

Les CFF incarnent la mobilité électrique depuis plus de 100 ans 

Les CFF assurent des déplacements respectueux du climat depuis plus de 100 ans et visent la neutralité climatique dès 2030. Dans cette optique, ils réduisent fortement leurs émissions de CO2 en économisant méthodiquement l’énergie et en misant sur les énergies renouvelables. À eux seuls, les CFF permettent déjà d’éviter l’émission d’environ cinq millions de tonnes de CO2, soit près de 12% des émissions totales de la Suisse en 2020.

Informations sur les calculs comparatifs  

Les valeurs de CO2 citées dans cet article reposent sur les équivalents CO2 par personne et kilomètre de l’écobilan global. En d’autres termes, elles tiennent non seulement compte des émissions directes, mais également des émissions indirectes générées par la fourniture d’énergie, la fabrication, l’entretien et l’élimination du véhicule ainsi que du parcours. 

Sources: les émissions de CO2 citées dans cet article proviennent de mobitool.ch (mobitool v2.1).